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| >> Antigone << | |
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Safaa Moderateur
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 5:59 | |
| Jean Anouilh, né le 23 juin 1910 à Bordeaux et mort le 3 octobre 1987 à Lausanne, est un écrivain français, auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont la plus célèbre est Antigone, relecture moderne de la pièce de Sophocle. Il fut également metteur en scène. Son père était tailleur et sa mère musicienne et professeur de piano. | |
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:03 | |
| • La tragédie : La tragédie antique : dans l’Antiquité , c’est un art communautaire, dont les sujets sont tirés de mythes et légendes grecs. Pour Aristote, c’est l’imitation d’une action sérieuse et complète qui comporte des péripéties et se termine par une situation très malheureuse qui suscite pitié et peur chez le public. Elle se compose de la fable (l’intrigue), des personnages, de la diction, de la pensée, du spectacle et de la mélodie. La tragédie moderne met en scène toute expérience qui révèle, de façon douloureuse et désespérante , la fragilité et la misère de la condition humaine.
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:11 | |
| Antigone: Jean Anouilh a écrit cette pièce en 1942. Celle-ci fut créée le 4 février 1944 au théâtre de l'Atelier à Paris, dans une mise en scène d'André Barsacq. Elle a été publiée en 1946, aux éditions de la table Ronde et figure dans les Nouvelles pièces noires parues la même année. | |
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:13 | |
| Résumé d'Antigone de Jean Anouilh Tragédie en prose , en un acte. Le personnage baptisé le Prologue présente les différents protagonistes et résume la légende de Thèbes ( Anouilh reprend cette tradition grecque qui consiste à confier à un personnage particulier un monologue permettant aux spectateurs de se rafraîchir la mémoire. Le Prologue replace la pièce dans son contexte mythique). Toute la troupe des comédiens est en scène. Si certains personnages semblent ignorer le drame qui se noue, d'autres songent déjà au désastre annoncé. Antigone rentre chez elle , à l'aube, après une escapade nocturne. Elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse des reproches. L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne lieu à un quiproquo . La nourrice prodigue des conseils domestiques ( " il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère ( " oui j'avais un rendez-vous") . Mais elle n'en dira pas plus. La nourrice sort et Ismène, la sœur d'Antigone, dissuade cette dernière d'enfreindre l'ordre de Créon et d'ensevelir le corps de Polynice. Ismène exhorte sa sœur à la prudence ("Il est plus fort que nous, Antigone, il est le roi") . Antigone refuse ces conseils de sagesse . Elle n'entend pas devenir raisonnable. Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice. Elle cherche à surmonter ses doutes et demande à sa nourrice de la rassurer. Elle tient aussi des propos ambigus pour ceux ( et c'est le cas de la nourrice) qui ne connaissent pas son dessein . Elle semble décidée à mourir et évoque sa disparition à mots couverts " Si, moi , pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais plus lui parler...". Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon. Elle lui demande de le pardonner pour leur dispute de la veille. Les deux amoureux rêvent alors d'un bonheur improbable. Sûre d'être aimée , Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu'elle ne pourra jamais l'épouser. Là encore , la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu'Hémon , qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone, est attristé de ce qu'il prend pour un refus. Ismène revient en scène et conjure sa sœur de renoncer à son projet. Elle affirme même que Polynice, le "frère banni", n'aimait pas cette sœur qui aujourd'hui est prête à se sacrifier pour lui. Antigone avoue alors avec un sentiment de triomphe, qu'il est trop tard, car elle a déjà , dans la nuit, bravé l'ordre de Créon et accompli son geste " C'est trop tard. Ce matin , quand tu m'as rencontrée , j'en venais." Jonas, un des gardes chargés de surveiller le corps de Polynice, vient révéler à Créon, qu'on a transgressé ses ordres et recouvert le corps de terre. Le roi veut croire à un complot dirigé contre lui et fait prendre des mesures pour renforcer la surveillance du corps de Polynice. Il semble également vouloir garder le secret sur cet incident : " Va vite. Si personne ne sait, tu vivras." Le chœur s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce. Il commente les événements en exposant sa conception de la tragédie qu'il oppose au genre littéraire du drame. Le chœur affiche également une certaine ironie et dévoile les recettes de l'auteur : "c'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne un petit coup de pouce pour que cela démarre... C'est tout. Après on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul." Antigone est traînée sur scène par les gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère. Ils ne veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi , et la traitent avec brutalité. Ils se réjouissent de cette capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra. Créon les rejoint. Les gardes font leur rapport . Le roi ne veut pas les croire. Il interroge sa nièce qui avoue aussitôt. Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite. Créon et Antigone restent seuls sur scène. C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone. Le roi souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison. Dans un premier temps , Antigone affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité. Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables. Créon justifie les obligations liées à son rôle d'homme d'état . Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : Est ce que tu le comprends cela ? Antigone : " Je ne veux pas le comprendre.") . A court d'arguments Créon révèle les véritables visages de Polynice et d'Etéocle et les raisons de leur ignoble conflit. Cet éclairage révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre. Mais c'est en lui promettant un bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime sursaut. Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau. Elle choisit une nouvelle fois la révolte et la mort. Ismène , la sœur d'Antigone entre en scène alors que cette dernière s'apprêtait à sortir et à commettre un esclandre , ce qui aurait obligé le roi à l'emprisonner. Ismène se range aux côtés d'Antigone et est prête à mettre elle aussi sa vie en jeu. Mais Antigone refuse , prétextant qu'il est trop facile de jouer les héroïnes maintenant que les dés ont été jetés. Créon appelle la garde , Antigone clôt la scène en appelant la mort de ses cris et en avouant son soulagement ( Enfin Créon !) Le chœur entre en scène. Les personnages semblent avoir perdu la raison, ils se bousculent. Le chœur essaye d'intercéder en faveur d'Antigone et tente de convaincre Créon d'empêcher la condamnation à mort d'Antigone. Mais le roi refuse , prétextant qu'Antigone a choisi elle-même son destin, et qu'il ne peut la forcer à vivre malgré elle. Hémon vient lui aussi, ivre de douleur, supplier son père d'épargner Antigone, puis il s'enfuit. | |
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:15 | |
| Antigone reste seule avec un garde. Elle rencontre là le "dernier visage d'homme". Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de promotion. Il est incapable d'offrir le moindre réconfort à Antigone. Cette scène contraste, par son calme, avec le violent tumulte des scènes précédentes. Apprenant qu'elle va être enterrée vivante, éprouvant de profonds doutes ( " Et Créon avait raison, c'est terrible maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs." , Antigone souhaite dicter au garde une lettre pour Hémon dans laquelle elle exprime ses dernières pensées. Puis elle se reprend et corrige ce dernier message ( "Il vaut mieux que jamais personne ne sache"). C'est la dernière apparition d'Antigone. Le messager entre en scène et annonce à Créon et au public la mort d'Antigone et la mort de son fils Hémon. Tous les efforts de Créon pour le sauver ont été vains. C'est alors le chœur qui annonce le suicide d'Eurydice, la femme de Créon : elle n'a pas supporté la mort de ce fils qu'elle aimait tant. Créon garde un calme étonnant . Il indique son désir de poursuivre " la salle besogne " sans faillir. Il sort en compagnie de son page. Tous les personnages sont sortis. Le chœur entre en scène et s'adresse au public : Il constate avec une certaine ironie la mort de nombreux personnages de cette tragédie : "Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien pourris." La mort a triomphé de presque tous . Il ne reste plus que Créon dans son palais vide . Les gardes , eux continuent de jouer aux cartes , comme ils l'avaient fait lors du Prologue. Ils semblent les seuls épargnés par la tragédie. Ultime dérision. | |
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:18 | |
| Les personnages d'Antigone
Antigone Antigone est le personnage clé de la pièce . Dès le prologue, règne autour d'elle un sentiment de fatalité, de destin inéluctable – "Elle aurait bien aimé vivre Mais il n’y a rien a faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout." Dès le début, Antigone s'oppose à sa sœur Ismène, qui incarne son contraire. Antigone, c'est "la maigre jeune fille moiraude et renfermée", tandis que sa sœur "la blonde, la belle, l'heureuse Ismène" a les traits de l'héroïne parfaite. Antigone est déterminée et mystérieuse. On apprend aussi qu'elle elle est "hypocrite", a un "sale caractère, qu'elle est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise". Au contraire, Ismène semble disposer de tous les atouts, mais malgré cela, c'est Antigone qui fascine : "Pas belle comme nous, lui dit sa sœur, mais autrement. Tu sais bien que c'est sur toi que se retournent les petits voyous dans la rue ; que c'est toi que les petites filles regardent passer, soudain muettes sans pouvoir te quitter des yeux jusqu'à ce que tu aies tourné le coin."; C'est Antigone également qui séduit Hémon : elle se révèle à la fois sensuelle lors de la scène avec son fiancé, et sensible lors de ses discussions avec la Nourrice. Antigone a une personnalité que Créon n'hésite pas à qualifier d'orgueilleuse. Elle possède en elle une force qui la pousse à aller où les autres ne vont pas, à refuser la facilité : "Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? Moi, je peux encore dire "non" encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seule juge." Elle revendique sa propre liberté et affirme : mon acte, c'est "pour personne. Pour moi.". Elle exprime aussi une volonté, une détermination indépendante aux pressions extérieures. Mais cette liberté a un prix . Face à la mort, Antigone prend conscience de sa solitude, elle murmure : "toute seule" et elle répète "Je suis toute seule." Pour vaincre cette solitude, elle cherche refuge dans l’amour. [size=12]Lors de sa dernière scène, face à un garde ignorant, grossier et odieux, elle souhaite écrire à Hémon " Oui. Pardon, mon chéri. Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t'aime…. " Ce sera son dernier message[/size]. Créon Le roi de Thèbes est un souverain besogneux et consciencieux, le contraire d'un ambitieux : "son oncle, qui est le roi", "il a des rides, il est fatigué", " Créon ressemble par certains côtés aux gardes qu'il commande. "Thèbes a droit maintenant à un prince sans histoire. Moi, je m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes deux pieds sur terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches, et, puisque je suis roi, j'ai résolu, avec moins d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre de ce monde un peu moins absurde, si c'est possible." Personnage sans originalité, sans audace, il semble usé et résigné. Il a eu par le passé des idéaux, mais ceux-ci ont été balayés, peut-être par le fait qu'à la différence d'Antigone, il n'ait pas rencontré son destin : "J'écoutais du fond du temps un petit Créon maigre et pâle comme toi et qui ne pensait qu'à tout donner lui aussi..." Durant la scène capitale avec Antigone, il montre tout d'abord une figure paternelle et bienveillante et cherche à sauver sa nièce : "je te comprends, j'aurais fait comme toi à vingt ans. C'est pour cela que je buvais tes paroles..." Puis devant l'obstination d'Antigone, il met en avant ses imperfections, lui qui n'est pas un héros, mais seulement un "ouvrier" du pouvoir , pour justifier la condamnation à mort d'Antigone. Ismène Ismène sert à définir, par contraste, Antigone. Elle "bavarde et rit", "la blonde, la belle" Ismène possède le "goût de la danse et des jeux ... du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi", elle est "bien plus belle qu'Antigone", est "éblouissante", avec "ses bouclettes et ses rubans", "Ismène est rose et dorée comme un fruit". Tout semble opposer ces deux sœurs : Ismène, la réfléchie et la prudente, Antigone, la passionnée et l'audacieuse; Ismène qui a soif de vie et de bonheur, Antigone, l'héroïne, qui n'a pas peur de mourir ; Ismène , "la blonde, la belle" , Antigone "la maigre jeune fille moiraude et renfermée" Mais Antigone "sa sœur" possède une qualité indomptable qui lui manque : Ismène n'a pas cette force surhumaine, elle est disposée au compromis jusqu'à la lâcheté. Elle aura toutefois une réaction émouvante à la fin de la pièce et voudra lier son destin à celui d'Antigone : "Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j'ai du courage. J'irai maintenant avec toi ... Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! ... Je ne peux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi !" . Mais Antigone refusera avec mépris : "Ah ! non. Pas maintenant. Pas toi ! C'est moi, c'est moi seule. Tu ne te figures pas que tu vas venir mourir avec moi maintenant. Ce serait trop facile ! ... Tu as choisi la vie et moi la mort. Laisse-moi maintenant avec tes jérémiades." | |
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:22 | |
| Hémon C'est le fils de Créon. Le "jeune homme", "fiancé d'Antigone" n'apparaît que deux fois. Il est fasciné par Antigone "Oui, Antigone" et révolté contre son père Créon. Il fait preuve de beaucoup de candeur et semble avoir peur de grandir et de regarder les choses en face : "Père, ce n'est pas vrai ! Ce n'est pas toi, ce n'est pas aujourd'hui ! Nous ne sommes pas tous les deux au pied de ce mur où il faut seulement dire oui. Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j'étais petit. Ah ! Je t'en supplie, père, que je t'admire, que je t'admire encore ! Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t'admirer." Eurydice L'épouse de Créon, la mère d'Hémon. C'est "la vieille dame qui tricote", la "femme de Créon", "elle est bonne, digne, aimante", mais "Elle ne lui est d'aucun secours" Le Page
Il accompagne Créon dans plusieurs scènes, et souligne la solitude du souverain. Il représente l'innocence émouvante, le symbole vivant du paradis perdu de l'enfance. Il voit tout mais ne saisit pas l'importance de la situation. Il n'est d'aucun secours pour Créon , juste une oreille silencieuse. Il rêve, un jour, de devenir grand : Créon : Ce qu'il faudrait, c'est ne jamais savoir. Il te tarde d'être grand, toi ? Le Page : Oh oui, Monsieur
La Nourrice
Personnage traditionnel du théâtre grec, la Nourrice n'existait pourtant pas dans la pièce de Sophocle; c'est une création d'Anouilh. Elle est la vieille femme, affectueuse et vigilante, la "nounou" réconfortante, qui a du mal à comprendre le dessein d'Antigone : "Tu te moques de moi, alors ? Tu vois, je suis trop vieille. Tu étais ma préférée, malgré ton sale caractère." Le Messager
C'est un "garçon pâle ... solitaire". Le messager est un personnage typique du théâtre grec, il apparaît déjà dans la pièce de Sophocle. Dès le Prologue, il montre sa tristesse : "C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure. C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà... " . A la fin de la pièce , il vient annoncer avec mille détails la mort d'Hémon. Le chœur
Le chœur joue, comme dans la tragédie grecque, un rôle de commentateur : "Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul..." et de messager. C'est le chœur qui tire également la leçon morale du drame "Et voilà. Sans la petite Antigone, c'est vrai, ils auraient tous été bien tranquilles. Mais maintenant, c'est fini. Ils sont tout de même tranquilles. Tous ceux qui avaient à mourir sont morts. Ceux qui croyaient une chose, et puis ceux qui croyaient le contraire même ceux qui ne croyaient rien et qui se sont trouvés pris dans l'histoire sans y rien comprendre. Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien pourris. Et ceux qui vivent encore vont commencer tout doucement à les oublier et à confondre leurs noms. C'est fini. Antigone est calmée, maintenant, nous ne saurons jamais de quelle fièvre. Son devoir lui est remis. Un grand apaisement triste tombe sur Thèbes et sur le palais vide où Créon va commencer à attendre la mort. "
Les gardes
Ce sont " trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes", "ce ne sont pas de mauvais bougres", "ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination". Ils sont mesquins, vulgaires, et ne semblent avoir comme seul objectif de ne pas contrarier leur hiérarchie : "Pas d'histoires !". Ils sont au service de Créon , non par fidélité personnelle, mais par obéissance au monarque en place . Il soulignent son isolement. Ils ne se sentent nullement concernés par la tragédie qui se déroule devant eux. A la fin, lorsque le rideau tombe, "il ne reste plus que les gardes. Eux, tout ça, cela leur est égal; c'est pas leurs oignons. Ils continuent à jouer aux cartes…"
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| | | Safaa Moderateur
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:25 | |
| Jugements critiques sur la pièceIl ne s'agit pas ici d'une traduction, pas même d'une de ces vagues adaptations qui sont à la mode, mais d'une autre pièce. On n'a jamais si bien trahi Sophocle, délibérément du reste. Quelle distance de cette Antigone, à celle que présentent, à de trop rares intervalles, les étudiants appartenant au groupe du théâtre antique de la Sorbonne. Giraudoux et Cocteau ont rajeuni, renouvelé des thèmes éternels. Anouilh tout en suivant de très près le théâtre antique , l'a complètement transformé, il lui a insufflé un autre esprit.Jean Sauvenay, l'Antigone de Jean Anouilh, Hier et demain, 1944 Antigone, petite déesse de l'anarchie, en se dressant contre la loi de Créon, ne sera plus seulement le droit naturel en révolte contre le droit social, mais aussi la révolte de la pureté contre les mensonges des hommes , de l'âme contre la vie, une révolte insensée et magnifique, mais terriblement dangereuse pour l'espèce, puisque dans la vie des sociétés elle aboutit au désordre et au chaos , et dans la vie des êtres , elle aboutit au suicide.Alain Laubreaux, Je suis partout ( hebdomadaire d'extrême droite) , 18 février 1944 Entre Créon et Antigone s'établit un accord parfait , une trouble connivence. [Parce qu'elle méprise les hommes], Antigone court au suicide. Parce qu'il les méprise, Créon les opprime et les mate. Le tyran glacé et la jeune fille exaltée étaient faits pour s'entendre... L'accent désespéré de l'Antigone de Jean Anouilh risque de séduire certains dans ce temps où il s'élève, au temps du mépris et du désespoir. Mais il y a dans le désespoir et dans le refus , et dans l'anarchisme sentimental, et total d'un Anouilh et de ses frères d'armes et d'esprit, le germe de périls infiniment graves... A force de se complaire dans le "désespoir" et le sentiment de tout, de l'inanité et de l'absurdité du monde, on en vient à accepter , souhaiter, acclamer la première poigne venue.Claude Roy, Les lettres françaises (Publication clandestine de la Résistance) mars 1944 | |
| | | Safaa Moderateur
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:36 | |
| La première scène "Antigone/La nourrice" Cette scène est composée de répliques et de didascalies. La dernière réplique de la nourrice est une tirade. La nourrice joue ici le rôle de l'accoucheuse, mais sans réussir à savoir le secret d'Antigone. On peut opposer le langage familier de la nourrice au langage soutenu d'Antigone. Petit vocabulaire -A t'attifer : t'arranger. -Fanfaronne : personnage qui se vante de ses exploits réels ou non. La deuxième scène "Antigone/Ismène" Cette scène est argumentative, elle réunit Antigone à sa soeur Ismène. Celle ci essaie en vain de convaincre sa soeur d'abandonner l'idée d'enterrer Polynice. Analyse des deux personnages (antagonistes) Antigone | Ismène | - Petite, moche, entêtée, folle, courageuse, a le sens de l'obligation et du devoir, "du côté de la mort", intransigeante Résultat : Personnage dramatique, pathétique | - L'aînée, belle, raisonnable, manque de courage, fait des concessions et des compromis, "de coté de la vie"
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La troisième scène "Antigone/Créon" On arrive dans cette scène au noeud de la tragédie. C'est le face à face, entre Antigone et son oncle le roi Créon. Il y a une opposition radicale et fondamentale entre les deux. On sent chez Créon un désir sincère d'aider sa nièce. C'est un homme doux mais ferme, alors qu'Antigone s'enferme dans son entêtement et son orgueil. Toutefois, ils se rapprochent dans le sens du devoir. La tirade de Créon "L'orgueil d'oedipe...Longtemps" C'est une grande tirade de Créon où s'opposent deux conceptions de la vie, celle d'un humanisme réaliste et le refus du pathétique de la part de Créon, et celle d'un héroïsme tragique du côté d'Antigone qui se trouve à l'aise dans un tête-à-tête avec le destin de la mort. Créon essaie d'arracher Antigone à la tragédie et la mettre du côté de la vie, mais il se montre comme un mauvais psychologue puisqu'il lui rappelle son père et son enfance. Le passage : "- Et tu l'a conservée, n'est ce pas, cette fleur ? - Valait-il mieux laisser la mourir dans cette pauvre histoire" Après avoir tenté vainement de faire peur à Antigone, puis de lui montrer l'absurdité son attitude quand elle refuse la vie, Créon fait appel à l'orgueil d'Antigone en lui révélant qu'elle se déshonore si elle se mêle aux sordides histoires de ses frères. Les révélations sur la vérité de Polynice et Etéocle sont un coup de théâtre pour Antigone et le spectateur. Ce dernier argument trouve chemin dans l'esprit d'Antigone. Le passage : "Ne reste pas trop seule...Le tien et le mien oui, imbécile !" Défendre Polynice est un prétexte,, un moyen de refuser la vie en sauvegardant l'honneur. Polynice est secondaire, en fait elle veut tourner le dos à l'existence au temps et refuse de compromettre la pureté dont elle rêve. Elle refuse le bonheur humain. Idéaliste, elle est avide d'absolue. Antigone dans ce passage est troublée mais pas vaincue puisqu'elle revient progressivement à elle même. La dernière scène C'est la dernière scène d'Antigone, elle présente un dénouement tragique. Tous les personnages sont morts. Créon va commencer à attendre la mort. Il est le vainqueur, mais est-ce une réussite que d'enterrer ses proches et être proie à la solitude ? Le choeur souligne, pour terminer, l'absurdité de l'histoire et l'indifférence d'une masse aveugle. | |
| | | Safaa Moderateur
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:40 | |
| Fiche d'identité de la pièce de théâtre "Antigone" A- Le sens, thème (de quoi ça parle) :- Raconter une histoire triste, une tragédie. - Des relations difficiles, conflits, luttes... B- Communication :- Emetteur = acteurs par l'intermédiaire des dialogues. - Récepteurs = lecteurs ou spectateurs. - Pourquoi ? Pour émouvoir par le pathétique. C- Matériaux langagiers :- Didascalies et répliques D- Schéma actantiel : | |
| | | Safaa Moderateur
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:41 | |
| Le mouvement de la pièce d'Antigone 1) Exposition :a) Antigone et la nourrice b) Antigone et Ismène c) Antigone et la nourrice d) Antigone et Hémon e) Antigone et Ismène 2) Le ressort du drame :a) Créon et le garde b) Le choeur d) Les gardes et Antigone d) Créon et les gardes avec Antigone 3) Le noeuda) Dialogue : Créon/Antigone avec intervention d'Ismène b) Créon et le choeur 4) Le dénouement :a) Créon et Hémon b) Antigone et le garde c) Le messager d) Créon et le page | |
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| | | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 6:56 | |
| litote:
* enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leur chapeau sur la nuque, ce sont les gardes, ce ne sont pas de mauvais bougres * je ne veux pas mourir. * je ne veux pas avoir raison * moi, tu sais je ne suis pas très courageuses. * non, je ne suis pas belle. * ce n'est pas bien beau,tu vas voir.
personnification:
* le jardin dormait encore. * je l'ai vu sans qu'il s'en doute. *c'est beau un jardin qui ne pense pas aux hommes. * je me suis glissée dans la compagne sans qu'elle s'en aperçoive * et puis, promets moi aussi que tu lui parlra que tu lui parlera souvent ( la chienne ). * tes bras qui me serrent ne mentent pas, ni ton odeur, ni ce bon chaud, ni cette grande confiance. * il vous faut un téte-à-téte avec le destin et la mort. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Sam 19 Avr - 7:16 | |
| oxymore:
* elle lui a dit "oui" avec un petit sourire triste.. * les frères ennemis sont morts.
anaphore:
elle regerdait droit devant elle .elle pense .elle pense qu'elle va étre antigone tout à l'heure. * la mort, la trahison, le désespoir sont là tout prèts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences. * moi je n'ai pas dit "oui"! qu'est ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires? moi je peux dire "non" encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seule juge. * morts pareils, tous, bien raides , bien inutiles, bien pourris. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Mer 23 Avr - 16:34 | |
| antihèse: * se dresser seul face au monde. * elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. * ils feront tout ce qu'on leur a dit scrupuleusement sana savoir si c'est bien ou mal.... * c'est plein de disputes un bonheur. * et le vainqueur, déjà vincu, seul au milieu de son silence. * pour ton père non plus_ je ne dis pas le bonheur, il n'en était pas question_le malheur humain, c'était trop peu. * j'ai le mauvais role, c'est entendu et tu as le bon. * pour dire oui, il faudra suer et retrousser ses manches, empoigner la vie en pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. c'est facile de dire non.... * c'est vous qui étes laids , meme les plus beaux. * je ne veux pas vivre si je meurs, je ne veux pas rester sans toi! * tu as choisis la vie et moi la mort. * elle était toute petite au milieu de la pièce nue. * on voit ses cheuveux blancs dans l'ombre, au fond du trou. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Mer 23 Avr - 16:51 | |
| interrogation orratoire: * tu te moques de moi alors? * tu es déjà levé? * vous croyez que c'est bon d'étre debout le matin à jeun, que c'est convenable pour des princesses?? * qu'est ce que tu veux que nous y fassions? * pour boire? t'es pas fou? * pourquoi? pou que je pleure, que je demende grace, pour que je jure tout ce qu'on voudra, et que je recommence après, quand je n'aurai plus mal? * quel sera t-il mon bonheur? quelle femme heureuse deviendra t-elle antigone? quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur? dites à qui devra-t-elle mentir, à qui sourir, à qui se vendre? qui devra-t-elle laisser mourir en détournant la regard?
Dernière édition par kaoutar le Mer 23 Avr - 18:04, édité 1 fois | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Mer 23 Avr - 17:53 | |
| métonymie / synecdoque: * je tiens ta bonne main rugeuse qui sauve de tout, toujours, je le sias bien. peut-etre qu'elle va me sauver encore. * un vrai petit garçon pale qui crachera devant mes fusils. * tu as cru que d'etre la fille d'oedipe, la fille de l'orgueil oedipe, c'était assez pour etre au dessus de la loi. * l'orgueil d'oedipe. tu es l'orgueil d'oedipe. * orgueilleuse! petite oedipe! * l'équipage ne vaut rien faire, il ne pense qu'à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire unpeu radeau confartable rien que pour eux, avec toute la provision d'eau douce pour tirer au moins leurs os de là. * pour dire oui, il faudra suer et retrousser ses manches, empoigner la vie en pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. * les pauvres auront froid cet hiver, créon. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Mer 23 Avr - 18:03 | |
| hyperbole: * et moi j'aurai honte, honte à en mourir si je n'était pas déjà morte. * si, antigone. d'abord c'est horrible. * ils sont des milliers et des milliers autour de nous, en grouillant dans toutes les rues de thèbes. * ils nous prendront avec leurs mille bras, leurs mille visages. * c'est ignoble, et je peux te le dire à toi, c'est béte, monstrueusement béte, mais il faut que tout thèbe sente cela pendant quelque temps. * vous étes odieux! * cette grande force et ce courage, ce dieu géant qui m'enlevait dans ses bras et me savait des monstres et des ombres, c'était toi? * une terrible nouvelle. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Jeu 24 Avr - 7:08 | |
| anaphore: * nounou, tu ne devrais pas trop crier. tu ne devrais pas étre trop méchante ce matin. * il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre aprce que cela tache les robes. il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois... * tu pense que toute la ville huralante contre toi, tu pense que le douleur et la peur de mourir c'est assez? * je te laisserai me parler,oui. je vous laisserai tous me parler. * nounou plus forte que la fièvre, nounou plus forte que le cauchemer, plus forte que l'ombre de l'armoire qui ricane et se transforme d'heure en heure sur le mur,plus forte que les milles insectes du silence qui rongent quelque chose,quelque part dans la nuit,plus forte que le nuit elle- méme... * et quand je les aurai dites il faudra que tu sortes sans ma questionner. méme si elles te paraissent extraordinaires, méme si elles te font de la peine. * c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris, qu'on enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier * la petite antigone est prise. la petite antigone va pouvoir étre elle-méme pour la première fois. * tout le monde a des exuses, tout le monde à quelque chose à objecter. * s'il fallait écouter les gens, s'il fallait essayer de comprendre, on serait propres. * je suis la fille d'oedipe, je suis antigone. je ne me sauverai pas. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Jeu 24 Avr - 11:11 | |
| anaphore (suite): * le temps que je me la cale à la joue,chef,le temps que je lui dise , je me retourne: elle était déjà là à gratter avec ses mains. * si mon frère était rentré par hasard d'une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais fait à manger, je lui aurais préparé son lit...... * tu as donc bien envie de mourir? tu as déjà l'air d'un gibier pris. * faites comme moi. faites ce que vouq avez à faire. * pourquoi? pour que je pleure, que je demande grace, pour que je jure tout ce qu'on voudra, et que je recommence après, quand je n'aurai plus mal? * au lendemain, d'une révolution ratée, il ya du pain sur la planche. * un petit fétard imbécile, un petit carnassier dur et sans ame, une petite brute tout juste bonne à aller plus vite que les autres avec ses voitures... * dites, à qui devra t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre? * quel sera t-il mon bonheur? quelle femme heureuse deviendra t-elle antigone? quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur? * je ne veux pas vivre si tu meurs je ne veux pas rester sans toi! * qu'est ce que tu attends pour me faire taire, qu'est ce que tu attends pour appeler tes gardes? * créon, je ne veux plus voire leursvisages , je ne veux plus entendre leurs cris, je ne veux plusvoir personne! * O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine. * ils lavés, maintenant, reposés. ils sont seulement un peu pales, mais si calmes. * tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle... | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Jeu 24 Avr - 11:24 | |
| métaphore: * tu les laisses filer, marmotte, et quand tu arrives le lit est froid. * allons, ma vieille pomme rouge. tu sais quand je te frottais pour que tu brilles? ma vieille pomme toute ridée. * ne laisse pas couler tes larmes dans toutes les petites rigoles. * ma colombe! la téte lui tourne d'ér=tre sans rien... * ils sont des milliers et des milliers autour de nous, en grouillant dans toutes les rues de thèbes. * tiens le violà un bon café et des tartines, mon pigeon. * trop petite pourquoi, ma mésange? * qu'est ce tu veux que je fasse pour toi, ma torturelle. * ... cette confiance qui m'inonde quand j'ai la téte au creux de ton cou. * maintenant le ressort est bandé * quel brevage, hein, les mots qui vous condamnent ? et comme on les boit goulument quand on s'appele oedipe, ou antigone. * te faire mourir! tu ne t'ai pas regardée moineau! * tu es trop maigre. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Ven 25 Avr - 7:40 | |
| métaphore(suite): * tu leur as déjà entendu la réciter, aux prétres de thèbes, la formule? tu as vu ces pauvres tétes d'employés fatigués écourtant les gestes, avalant les mots baclant ce mort pour en prendre un autre avant la repas de midi? * et tu risques la mort maintenat parce que j'ai refusé à ton frère ce passeport dérisoire, ce bredouillage en sériesur sa dépouille, cette pantomime dont tu aurais été la première à avoir honte et mal si on l'avait jouée. (les funérailles) * mais je vais tout de méme prendre le temps qu'il faudra te sauver, petite peste. * il faut pourtant qu'il y en ai qui mènent la barque. cela prend l'eau de toutes parts, c'est plein de crimes , de bétise, de misère... et le gouvernail est là qui ballotte. l'équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu'à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d'eau douce pour tirer au moins leur os de là.et la mat craque, et le vent siffle, et les voiles vont se déchirer et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu'elles ne pensent qu'à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires.(métaphore filée du gouvernement) * c'est pour cela que je veux que tu saches les coulisses de ce drame ou tu brules de jouer un role, la cuisine. * nous avions affaire à deux larrons en foire qui se trompaient l'un l'autre en nous trompant et qui se sont égorgés. * c'est pour cela que je buvais tes paroles. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Ven 25 Avr - 7:46 | |
| métaphore(suite): * la vie n'est pas ce que tu crois. c'est une eau que les jeunes couler sans la savoir, entre leurs doigts ouverts. * la vie c'est un livre qu'on aime. * quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi,jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur? * cette grande force et ce courage, ce dieu géant qui m'enlevait dans ses bras et me savait des monstres et des ombres, c'était toi? * O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine! * deux amants au lendemain de la première nuit. | |
| | | kaoutar Mc-nouveau
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| Sujet: Re: >> Antigone << Ven 25 Avr - 8:02 | |
| enumération: * ils bavardent, tricontent, jouent aux cartes. * tout le portait vers ismène: son gout de la danse et des jeux, son gout du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi. * il aimait la musique, les belles reliures, les longues flaneries chez les petits antiquaires de thèbes. * elle est bonne,digne,aimante. * ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde. * maintenant, tu ne peux savoir, tout est rose, jaune,vert. * la petite antigone, la sale béte, l'entétée, la mauvaise... * et là il y aura les gardes avec leur tétes d'imbéciles, congestionnées sur leurs grosses mains lavées, leur regard de boeuf - qu'on sent qu'on pourra toujours crier, essayer de faire comprendre, qu'ils vont comme des nègres. * il n'aurait jamais eu peur, je te le jure. ni du soir qui vient, ni de l'angoisse du plein sommeil immobile, ni des ombres. * la mort, la trahison,le désespoir sont là tout préts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences. * et tu risques la mort maintenat parce que j'ai refusé à ton frère ce passeport dérisoire, ce bredouillage en sériesur sa dépouille, cette pantomime dont tu aurais été la première à avoir honte et mal si on l'avait jouée. | |
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