Dans la cité sans joie
Où tous les cons sont permis
Fais gaffe à ton acabit
Et aux chiens qui aboient
Rase les murs blafards
Colorés par des tagueurs
Qui mettent un peu de couleurs
Au gris du désespoir
Récuse les beaux parleurs
L’étalage de leurs leçons surannées
De leur savoir de supermarché
Ils parlent mais n’ont pas de cœur
Touche pas à la poudre douteuse
Que vendent des voyous
Elle a un drôle de goût
Qui sent l’arnaque mafieuse
Et quand brûlent les voitures
La nuit dans les quartiers
Ne crie pas comme un charretier
N’écoute pas les ragots, les murmures
Si tu vois dans le journal
L'Arabe montré du doigt
Par des journaleux sans fois
Ne hurle pas comme le chacal